quel est l`objet qui vous fait perdre la tête si jamais vous le perdez

[bsibsa]

Si je suis mal lunée, n'importe quel objet perdu me fait perdre la tête... je noue mon vêtement, je prends une grande respiration et je retourne tout, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit jusqu'à ce que je le retrouve.
Sinon, ça me rendrait malade de perdre certains cadeaux, surtout ceux offerts par des personnes qui ne sont plus.

[absente]

mon tél arrive en tête puis....mon mp3 un ptit peu
les papiers c est pas grave ca se refait et les clefs on me les confie jamais ca vaut mieux

[khachkhach]

mon ordinateur portable (je t'adore ....)

[Maya's Lullaby]

Mon portable, cela m'est arrivé une fois (on me l'avait volé)... quelle galère pour retrouver tous les numéros de ses contacts.
Et sinon, mon ordinateur pour les mêmes raisons.

[ninocha]

mes cadeaux qu'on m'a offert

[benam]

Si au volant vous n’avez les assurances, vous risquez de passer un mauvais quart d’heure.

Pourquoi assurances au pluriel.? Ce n’est pas parce que vous conduisez plusieurs véhicules simultanément ni parce que vous contribuez à la campagne de réduction des émissions des gaz à effet de serre en conduisant sur une autoroute tout une rame de voitures (là, il s’agit vraiment d’un projet sérieux qui date des années 1960).

Par assurance, on désigne d'abord ce petit bout de papier qui coûte cher à obtenir. En même temps, il vous en coûtera encore plus cher si vous ne l’avez pas au moment où il faut et à la place qu’il faut. En effet, sans police d'assurance, vous aurez moins d’aisance à exprimer votre légitime courroux si, après être passé à toute vitesse à un stop, vous vous faites emboutir l’aile droite de votre voiture par un chauffard.

Pour éviter tout malentendu, je déclare solennellement que dans de telles situations, ce n’est jamais de votre faute. C'est toujours la faute de celui qui refuse de vous céder sa priorité alors qu’il est bien engagé dans le carrefour et que vous, vous êtes loin et arrivez à tombeau ouvert, ou celui qui grille impoliment le feu vert pour vous empêcher de passer confortablement au feu rouge, ou bien celui qui n’arrive pas à comprendre que vous allez décider à la dernière seconde de tourner à droite quand vous vous êtes décalé à gauche en mettant votre clignotant aussi à gauche.
Ils sont pénibles ceux qui vous empêchent de conduire comme bon vous semble.

L’autre situation pénible est celle-ci :
Par une fraîche journée d’hiver, vous roulez en admirant le paysage et en appréciant particulièrement les sacs en plastique joliment éparpillés dans les champs, quand au loin, vous entrevoyez des petits bonhommes verts qui s’agitent sur le bitume. Vous gardez tout votre calme en vous disant qu’il ne peut s’agir de martiens parce que plus vous vous en approchez, plus ils grandissent pour prendre la nette apparence de gendarmes. L’un d’eux vous fait signe de vous arrêter. Vous serrez à droite et le temps de baisser la vitre, vous faites défiler dans votre esprit la liste de ceux qui pourraient intervenir (au cas où... on ne sait jamais) pour vous faire récupérer votre permis de conduire ou faire sauter la contravention.

Le salut du gendarme ne calme pas vos inquiétudes et son injonction: «Watha’iq as-siyara » (‘’Les papiers de la voiture’’), même lancée poliment, sonne comme une menace. Vous les lui donnez en vous disant: «Absolument rien à craindre de ce côté. Tout est en règle».
Le gendarme fait l’inventaire à haute voix: «La carte grise… Le permis… La vignette est collée au pare-brise… Contrôle technique…L’assurance, s’il vous plait».
Et il tend la main pour recevoir le papier demandé.
Vous osez une petite rouspétance: «Elle est pas là, avec les papiers que je vous ai remis.?»
Lui, d’un ton sec: «Non.! L’assurance, s’il vous plait» La main toujours tendue.

Il fait frisquet mais votre front est en sueur, vous sentez que sous vos aisselles, vos vêtements sont mouillés, en plus de la crispation caractéristique au bas-ventre Hier encore, elle était là cette assurance avec le reste des papiers.
Où est-elle passée.?
Question charnière qui impose à votre esprit d’abord que l’assurance a été perdue et ensuite que plus la main du gendarme reste tendue, plus grave sera la sanction. Alors, vous paniquez.

En résumé : si vous perdez l’assurance de la voiture alors vous perdez votre assurance ce qui revient à dire que vous perdez la tête.

Épilogue : Dans un geste de désespoir, vous jetez la main sous le siège, et là, vos doigts agrippent avec désespoir (ce qui équivaut à un immense et indéfinissable espoir) une petite feuille. Vous la consultez… Youpi (en silence), ya far'hi we ya saâdi (toujours en silence).!... Vous avez retrouvé l’assurance de la voiture et du même coup votre assurance. Vous tendez triomphalement l’assurance (de la voiture, pas la votre qui est immatérielle) au gendarme et vous vous permettez même de lui lancer avec assurance (celle-ci c'est la votre pas celle de la voiture, vous vous imaginez lancer la police d'assurance à un gendarme): «Ils sont pénibles ces conducteurs qui ne sont pas en règle, n'est-ce pas, ya l'khou.?»

[Océane]

... En fait... il faut avoir de bonnes épaules (larges, si possible)... car c'est sur elles que la tête repose...